C'est un poème que j'ai écrit le 9 février 2008 et pour lequel j'ai eu du mal à trouver un titre
Alors en attendant il s'intitule "Sous le vent de l'Orient" (si vous avez une meilleure idée, allez-y faites savoir
). Je vous préviens il est un peu (
beaucoup) long donc je ne vous en voudrais pas de ne pas finir de le lire
Sous le vent de l'Orient
Mais elle venait la nuit
Lentement arrivait
Comme le rêve, comme l'envie
Doucement s'immiscait
À pas feutrés, elle allait
Douce, splendide
Danser pour les gens
Fine silhouette habile
Sous les yeux des courtisans
Mystérieuse, gracieuse, charmeuse
Princesse de l'Orient
Au pays de l'Or noir et des sultans
Califs et vizirs
Qui veulent tout l'Est conquérir
Ô Douceur suprême
Je pourrai vous dire que je l'aime
Mais comment aimer
Celle que l'on a juste vu danser
L'ombre d'un regard
Quelques souvenirs épars
Sylphide, fille du vent
Dont la beauté m'est lancinante
Unique objet de mes pensées.
Mais elle venait le soir
Prudemment avançait
Comme la folie, comme l'espoir
Nonchalamment s'approchait
Esquissait quelques pas
Puis elle sortait dehors
S'imaginant ce qu'il se passait au Nord
Regardait la mer, pensait à sa mère
Et moi je la suivais
Au clair de Lune
Une Lune qui brille
Autant que m'éblouit cette fille
L'inconnue du rivage
Je me rappelle encore son visage
Ses traits fins, ses yeux pâles
Que l'on avait du de maintes fois
Comparer à de l'opale
Et sa jupe flottait
Au son de minuscules cymbales
Et cette femme brillait
Comme tout cela était agréable
Elle passait sa main dans ses cheveux
Faisant valser quelques mèches
Une senteur suave embaumait l'air
D'origan, de curry, de safran
Comme dans un autre monde
Où s'arreterait le temps
Et elle dansait, virevoussait
Virevoltait encore
Dans ce spectacle que nous offrait
Son souple corps
Et tous s'extasiaient devant elle
Ceux ne connaissant pas la danse orientale plus que d'autres
Egyptienne, Algérienne, Indienne
Afghane, Pakistanaise ou Iranienne
Toutes femmes d'une patrie, d'une culture
Et cette même passion pour les unir
Et tous s'enchantaient
De voir se trémousser son ventre
Et tous s'émerveillaient
Devant cette magie.
Mais, un jour, elle était venue
Puis je ne l'avais plus revue
Laissant derrière elle
Les Mille et Une Nuits
La jeune fille aux yeux qui s'érodent
Aux yeux couleur émeraude
La jeune fille aux yeux pâles
Aux yeux couleur opale.
Mais elle venait la nuit
Doucement m'embrassait
Comme la vie, comme l'envie
Puis sans bruit repartait.
Au-temps-thique ©