Les Jeunes Ecrivains
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilPortailGalerieDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 – RAM 8Go/SSD 256Go
799 €
Voir le deal

 

 Meurtrièr(e)(s) [troisième partie...]

Aller en bas 
AuteurMessage
Mademoiselle K
Ecrivain de renom
Ecrivain de renom
Mademoiselle K


Féminin Nombre de messages : 314
Age : 33
Localisation : sous un oranger
Date d'inscription : 16/04/2008

Meurtrièr(e)(s) [troisième partie...] Empty
MessageSujet: Meurtrièr(e)(s) [troisième partie...]   Meurtrièr(e)(s) [troisième partie...] EmptyMar 20 Mai - 19:37

Nous prîmes le métro en direction du boulevard Saint-Martin. Arrivés en bas de chez moi, je vis mon compagnon regardant furtivement autour de nous. Cinq étages plus haut, nous étions installés sur mon canapé, autour d’un verre de whisky…Ma curiosité était trop forte, et dès les premières minutes, j’embrayais :
- Alors ?
- Monsieur l’inspecteur, sauf tout le respect que je vous dois, je me fais un devoir de vous rappeler que vous ne pouvez pas rouvrir un dossier comme ça, surtout lorsqu’il a été classé confidentiel. Il faut demander sa réouverture auprès du procureur et puis…Tout cela m’intrigue vraiment, avez-vous des doutes concernant la justice de ce libellé ?
- Trois jours Marc ! Trois jours pour éluder un crime comme celui-ci ! Où sont les preuves ? Où sont les témoignages ? Où sont les aveux ?
- Peut être que l’accusée a avoué à l’oral…
- « peut être » ?! Ici, en tout cas, avec moi, le « peut être » ne peut être acceptable. Il nous faut des preuves, pas des hypothèses ! Mais qu’avez-vous donc appris en ces vingt ans d’expérience dans ce métier ?
- Mais monsieur, vous ne comprenez donc pas ? On ne doit pas !
- Changez de disque Favier ! Je suis jeune mais je reste votre supérieur, ne m’obligez pas à vous le rappeler !

Je détestais tout particulièrement mettre un point d’honneur sur mon statut de supérieur. Marc Favier était plus âgé que moi, mais malgré toutes ces années de bons et loyaux services, on ne lui avait jamais accordé de promotion. Et moi j’arrivais, tout jeune et tout juste sortant de l’université, en quelques années, je devins son supérieur…Etrangement, il ne m’en tint pas rigueur et nos relations avaient toujours été cordiales, voire amicales. Mais aujourd’hui, et particulièrement à propos de cette affaire, il était devenu incroyablement peureux (de quoi ?). Il semblait dissimuler quelque chose et il semblait surtout ne pas vouloir rouvrir ce dossier qui pourtant, avait fait couler tant de sang. Je m’en voulu d’avoir traité ainsi mon collègue mais j’étais fermement décidé à éclaircir cette affaire. A ce léger incident de tons, mon camarade se raidit et en pinçant les lèvres il me répondit :

- Bien monsieur, je vous trouverai les informations nécessaires.

Il partit dix minutes après. Je m’allumais une cigarette, pour l’écraser sitôt commencée. Et pour mieux recommencer. Fâcheuse habitude des gens sans le sou qui fument sans fumer pour calmer le stress. Je pris dans les mains le dossier et le relu, le parcourant encore et encore, cherchant une faille, un indice, quelque chose qui pourrait me mettre un peu sur la voie. Mais rien, rien ! C’était désespérément vide. Vide de preuves, vide d’enquête, vide du moindre indice. Seules les photos prises témoignaient de la véracité du crime, même si, avec les technologies de notre époque, on pouvait très facilement truquer ce genre de photos. Mais je n’en voyais pas l’intérêt…Toute la nuit, je retournais hypothèses sur hypothèses. Je n’avais tellement rien en main, que je me faisais du mal pour rien. Et puis, j’eus une illumination…Non, pas d’indices qui me venaient comme ça dans la nuit, mais Marc avait raison, il faut rouvrir ce dossier dans les règles de l’art ! Il faut que je téléphone au Juge Barkley !

- hmmm…allô ?? répondit une voix empâtée par le sommeil.
- Monsieur le juge, il faut que je vous parle d’une affaire urgente !
- Qui…qui est à l’appareil, dit il en baillant.
- C’est Camille monsieur le juge, Camille Vaucourt ! Vous savez, inspecteur Vaucourt de la section criminelle !
- Diable Vaucourt ! Mais…qu’est ce que c’est que ce bordel ! Vous avez vu l’heure ?
- Allons, allons monsieur le Juge, il est juste un peu tôt…
- Un peu tôt ??!! Il est 3 heures du matin bon sang !
- Ah ? Euh…Excusez moi, j’ignorais…Bref, je devais vous parler…
- Venez me voir demain midi à mon bureau, on en discutera…
- Non non, c’est maintenant qu’il faut que je vous parle !! Vous souvenez vous de cette affaire Galkowski ?
- hmhmhmhmh
- Il faut rouvrir le dossier !
- hmhmhm…excusez moi, vous avez dit quelque chose ?
- LE DOSSIER GALKOWSKI, ON DOIT LE ROUVRIR !
- Hé, gueulez pas comme ça voyons ! Je suis pas sourd..le dossier Galko…QUOI !!!!!!! Non non non non non, hors de question, mais vraiment hors de question !
- Mais…
- Non Vaucourt, non ! Et sur ce, bonne nuit !

Et vlan, c’est ce que j’appelle se faire envoyer sur des roses…Soit, je passerai à son bureau demain. Le juge Berkley est mon associé et mon ami depuis toujours…Il doit m’écouter et surtout, il doit me croire !
Revenir en haut Aller en bas
Mademoiselle K
Ecrivain de renom
Ecrivain de renom
Mademoiselle K


Féminin Nombre de messages : 314
Age : 33
Localisation : sous un oranger
Date d'inscription : 16/04/2008

Meurtrièr(e)(s) [troisième partie...] Empty
MessageSujet: Première victime.   Meurtrièr(e)(s) [troisième partie...] EmptyJeu 22 Mai - 20:37

Il doit m’écouter et surtout, il doit me croire ! Et pour ça, je ferai tout le nécessaire. Le lendemain, j’étais sur des charbons ardents. Je me précipitai à mon bureau pour vérifier si Marc ne m’avait rien laissé. Idée absurde vu que manifestement, j’étais le dernier parti la veille et le premier arrivé aujourd’hui. Déception donc. Quand Marc arriva, je remarquai qu’il avait les yeux rouges et de gros cernes marron. Il était très mal mis sur lui, son pantalon froissé, sa chemise à moitié rentrée, à moitié dedans et ses cheveux étaient en bataille. Il me fit un petit sourire d’excuse et me dit :

- Excusez cette accoutrement m’sieur l’Inspecteur, mais j’ai pas dormi cette nuit…
- Les gosses ?
- Eh non… Le boulot…
- Le boulot ? je m’étonnais
- Oui, l’affaire Galkowski, ne me dites pas que vous avez oublié !
- Ah ! Celle là ! Non non, je n’ai pas oublié, je ne pensais juste pas que vous y auriez passé la nuit…Quel zèle ! Et vous avez trouvé quelque chose ?

Avisant sa mine dépitée, j’en conclus que non. Aïe, les choses n’allaient pas aussi bien que je le pensais…

- J’ai juste trouvé l’endroit où l’assassin est retenu prisonnier…
- Ahhh ! Parce qu’elle a été incarcérée ? Le dossier ne le mentionne pas…
- Elle est tenu à l’écart de tous et de tout. Personne ne sait qu’elle est emprisonnée puisque personne ne connaît cette histoire…
- Mais enfin, elle n’avait pas de proches, pas d’amis qui se seraient inquiétés de sa disparition ?
- Non, on leur a dit qu’elle était partie en voyage... Avec sa sœur…
- « on » ? Qui c’est ça, « on » ?
- Hé bien…

Le téléphone sonna brusquement, coupant court à notre discussion.

- Oui ?
- Camille ?
- Ouais ?
- C’est Berkley, passez ce midi, j’ai quelque chose de très important à vous dire.
- Très bien, j’y serai, au revoir…

Je reposai le combiné, et Marc avait disparu de mon champ de vision. Bon, décidément, trop de choses bizarres !

- Marc !
- Monsieur ?
- Alors, où est-ce qu’elle est ?
- Euh...on mentionne une adresse : 3 avenue du cimetière, à Bessay-sur-bray.
- Bessay-su-bray ??? C’est...euuh...où ?
- Pfft…aucune idée…
- Trouvez- moi un plan, on s’y rend dès que possible !
- Hein ? Comment ça ? Vous voulez y aller ?
- Bien sûr ! Il faut que je la rencontre pour lui poser des questions.
- Mais…Il faut un papier officiel !
- Je l’aurais. Qu’est-ce qui ne va pas Marc ?
- Rien…C’est pas de bon augure c’est tout…
- Allons, allons, pas de superstitions inutiles ! Trouvez-moi tous les renseignements pour y être, moi, je cours chez le juge !

Aussitôt dit, aussitôt fait. Me voilà courant et volant jusqu’aux portes du tribunal et me précipitant vers le bureau de Monsieur le juge, sans faire attention aux cris indignés de ceux ou celles que je bousculais sur mon passage. Je frappai. Une voix grave, reconnaissable entre toutes, me dit d’entrer. Je m‘exécutai.

- Bonjour Monsieur le juge.
- Oui oui, bonjour Camille, prends place s’il te plaît, je dois te parler d’une affaire grave…

Je m’assis donc, rongé par la curiosité.

- Vous rappelez-vous de la nuit précédente ?
- Euh..oui…
- Qu’avez-vous fait ?

Je fis une grimace, et avouai piteusement :
- Je…Euh…je vous ai réveillé à 3 heures du matin…Excusez-moi…
- Non non, laissez cela, ce qui m’inquiète, c’est ce qu’il s’est passé après..Après avoir reposé le combiné…
- ??... J’étais perplexe.
- Non ? Alors…Ce ‘est pas toi…Tu ne m’aurais pas fait une blague de mauvais goût par hasard ? Quelques minutes après t’avoir eu au téléphone, il sonna de nouveau. Je pensais que c’était toi, aussi, ignorais-je le bruit de mon téléphone. Mais quelques instants plus tard, de façon incessante, le téléphone n’arrêtait pas de sonner. Alors, je décidai de t’envoyer pour de bon sur les roses, malgré tout le respect que j’ai pour toi et pour ton père. Mais là, ce ne fut pas ta voix qui était de l’autre côté. Une étrange voix étouffée, sans doute par un tissu sur le combiné, en tout cas, une voix qui ne voulait pas se faire reconnaître.
- Et…qu’a dit cette voix ?
- Elle...Elle a proféré des menaces de mort, si je t’autorisais à rouvrir ce fameux dossier…Elle m’a interdit de te donner des informations sur cette affaire…

Un silence alourdit l’atmosphère…Comment cette personne avait été au courant ? Comment ?

- Mais enfin, m’exclamais-je, qu’est ce que c’est que cette histoire ! Qu’est ce qu’il y a à cacher ? Pourquoi tant de non-dits et d’interdits sur cette affaire !
- Je ne sais pas Camille, je ne suis pas le juge qui était responsable de l’affaire. Mais je t’ai rempli cette feuille, pour que tu puisses mener à bien ton projet. Tu en auras besoin…Pars maintenant…
- Mais…
- Ne discute pas…J’ai du travail, à bientôt Camille.

Je partis donc, regardant avec fascination la feuille qui m’autorisait à rouvrir le dossier…J’étais songeur et quelque peu inquiet pour mon vieil ami…Quelle était donc cette mascarade ? Peut être n’était-ce qu’une plaisanterie après tout…Je retrouvais Marc dans mon bureau, et lui annonçait, ravi, que nous partions demain en direction de Bessay-sur-bray. Jusque là, il y avait quelques difficultés, mais elles ne semblaient pas insurmontables. Demain, j’irai voir cette présumée coupable, et j’en ressortirai avec un peu plus d’éléments. Je m’endormis, impatient.

Je fus réveillé par le bruit horrible de mon téléphone. Je compris la douleur de mon cher Berkley quand je l’ai ôté des doux bras de Morphée…je pris le téléphone fébrilement et articulais un « allô ».

- Monsieur Vaucourt ?
- Hmm ?? Oui ??...oui, je crois que c’est moi…
- Lieutenant Busolini !
- Enchanté…je peux raccrocher ?
- Monsieur Vaucourt, j’ai le regret de vous annoncer le décès de Monsieur Berkley.
- Ah ? bon, très bien, je vous remercie, au rev…, je bondis du lit, quoi !!!!!!!! Vous pouvez répéter ?
- Monsieur le Juge Berkley est décédé…
- Berkley, Berkley, mon Berkley ? C’est pas possible, je l’ai vu hier, il était en très bonne santé et il semblait aller très bien…
- Monsieur, venez sur le lieu du meurtre je vous prie. 17 , boulevard Saint Michel. A tout de suite.
- Quoi quoi quoi quoi ? « Lieu du meurtre » !!! J’arrive, j’arrive tout de suite, attendez moi !!

Je me levai précipitamment, faisant tomber livres, lampes de chevet ou chaises qui avaient le malheur d’être à côté de moi. Berkley, mort ? Non, non...ce n’est absolument pas possible…
Revenir en haut Aller en bas
 
Meurtrièr(e)(s) [troisième partie...]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Meurtrier(e)(s) [courte suite]
» Wayne Spencer ep.1 : Le retour

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Jeunes Ecrivains :: Les Ecrits :: Romans :: Noir / Horreur-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser