Wayne Spencer ep.1 : Le retour

« C'est un sérieux cas qu'on a, là ?
-Ouais. Si je faisais pas ce boulot, je dirai que 5 secondes après avoir découvert les restes de ce maçon, je serai allé recracher le Cheeseburger de midi...
-Mouais. Qu'est-ce qu'on fait ?
-On appelle la Section Surnaturelle, ils seront plus qualifiés que de simples agents du FBI.
-Parle pour toi !! bon, je les appelle... »
L'agent Hawk sortit son téléphone mobile, et composa le numéro concerné.
« Allô, oui...oui, vous imaginez bien que si je vous appelle, c'est parce-qu'il y a quelque chose de pas très net qui s'est produit ! Euh, parler à la victime ? Euh, je crois que dans cet état-là ça va être très difficile...Bien sûr ! A part si vous avez déjà vu de la bouillie bordelaise parler, je pense que ce pauvre monsieur est pas en état... Allez, venez vite avant que ça sèche ! (après avoir raccroché) Eh ben, on peut dire que même eux ont du mal à cerner le problème... »

Plusieurs minutes plus tard, la foule d'inspecteurs avait augmenté. Les agents Hawk et Stewart, rejoints par les enquêteurs du NYSD (New York Supernatural Departement) firent diverses recherches sur le terrain, sans trop de résultats.
« Nous devrions faire de bêtes prélèvements sur le « cadavre » pour analyser les différentes espèces chimiques présentes sur la dépouille. Ça pourrait peut-être nous aider. »
Ce fut fait, et envoyé au centre de recherches de la police scientifique.
« Je suis désolé, inspecteurs Hawk et Stewart, annonca plus tard un des scientifiques lorsqu'il amena les résultats, j'ai découvert divers éléments chimiques, mais rien qui pourrait nous aider, au fond...
-Expliquez-nous, c'est toujours ça, proposa Stewart. Nous sommes de simples agents du FBI, mais on a déjà fait de la chimie dans notre vie...
-Eh bien en fait, c'est très étrange. Ce qui reste du corps, euh... c'est essentiellement un mélange de soude peut concentrée, donc pas très dangereuse, avec un colorant violet, le permanganate de potassium. Et, aussi, euh, ça va paraître bizarre, mais il y avait dedans des traces de ciment et de béton... »
Stewart et Hawk se regardèrent avec de grands yeux.
« Mais parlez-en au NYSD, ils ont prit apparemment connaissance du dossier, ils en sauront plus que nous. »

Les deux agents décidèrent de rendre le dossier complet au NYSD, jugeant que ça ne les concernait pas. Les fichiers enfin arrivés à destination, les différents haut-gradés de la Section Surnaturelle se réunirent pour débattre.
« Bon, agents du NYSD, vous comme moi avons déjà vu des choses très bizarres, certes, mais là j'avoue que je bloque un peu, annonça l'Agent Superieur Richstone. Le suspect est un géant de plus de 3 mètres, vêtu d'une longue veste et d'un chapeau melon, et la victime se nommait Ignacio Juan Baleza de la Cordillera, avait 24 ans et a fini en bouillie ! Qu'avez-vous à proposer ?
-On pourrait faire des prélèvements chimiques, comme ça on pourra déterminer la nature du suspect : extra-terrestre, démon, ou peut-être même spectre, je ne sais pas, proposa l'inspecteur Denver.
-Déjà fait, les études chimiques révèlent une forte concentration en Permanganate de Potassium et en Soude, mais il y a aussi du ciment. Toutes ces espèces chimiques sont connues de l'homme, donc ça ne peut déjà pas être d'origine extra-terrestre. Autre chose ?
-On pourrait interroger les témoins ? Suggéra l'inspecteur Woods.
-Impossible, trancha Richstone, ces enfoirés du MIB les ont tous neutralisé, à tel point qu'au lieu de ne plus se souvenir de la scène, ils ont tout oublié et ont du être transférés en hôpital psychiatrique. Autre chose ?
-Je ne sais pas, on pourrait reconstituer le corps et relever les empreintes, ajouta l'inspecteur Wolff.
-Comment voulez-vous reconstituer un corps transformé en bouillie? On aurait pu le faire si la victime était extra-terrestre ou si c'était un gnome, mais notre maçon n'est ni l'un ni l'autre.
-Peut être que le suspect est lui même un extra-terrestre ou un gnome ? Demanda Woods.
-Impossible aussi : les gnomes ne mesurent pas plus d'un mètre cinquante et la norme interplanétaire de la taille à ne pas dépasser est 2m48. Hors le suspect mesurait plus de 3 mètres , approximativement. Autre chose ? »
Après un silence, l'inspecteur Grant lança :
« Et si on faisait appel à l'ex-inspecteur Spencer ?
-Quoi ? Vous plaisantez?
-Non, c'est depuis bien longtemps le meilleur d'entre nous ! Il arrive à déceler n'importe quel problème !
-Oui, je sais bien, avoua Richstone, mais c'est que, c'est moi qui l'ai viré... Il a quand même monté tout un plan pour me faire exclure du NYSD.
-Oui, mais c'était le seul capable de rétablir la paix, l'harmonie et tout ce qui faut entre chaque monde...
-Ouais mais il est très désagréable, il cherche toujours à vous montrer qu'il est le plus fort.
-Ré-engagez-le, ordonna le chef inspectorial, sinon nous démissionnons tous. »
Tous les membres du conseil acquiescèrent d'un signe de tête. Richstone souffla, et, après avoir poussé un grognement, sorti du bureau.




Scissor Avenue, logement B-17. Appartement très propre, essentiellement des teintes de rouge. L'homme qui y vivait était livreur de pizzas. A 18h il rentra du travail. Comme à son habitude, il préféra monter par la cage d'escalier, par phobie des ascenseurs. Il s'approcha de la porte d'entrée de son appartement. Il constata que la porte n'était pas fermée à clé. Il entra. Un homme était assis sur le fauteuil de la télévision, tourné vers la porte d'entrée. Il était vêtu d'un costard-cravate noir et avait les cheveux gris, peignés. Des rides marquaient son front et creusaient ses joues. Le jeune livreur de pizzas, lui, était en chemise, avec un short et des tongues. Il avait les cheveux assez longs, pour un homme, blonds et il avait des lunettes de soleil en guise de serre-tête. Il observa le vieux bonhomme et entama la conversation sèchement:
« A en juger la manière dont vous êtes habillé, et l'air de faux-jeton imprimé sur votre visage, je devine tout de suite qu'il s'agit d'une affaire grave pour que vous ayez besoin de me ré-embaucher, n'est-ce pas ?
-Vous avez toujours gardé cette superbe lucidité, Spencer, c'est génial, répliqua Richstone avec un faux sourire, des plus désagréables, d'ailleurs.
-Gardez votre hypocrisie pour vous, Richstone, vous valez pas mieux que mon balais à chiottes. Vous m'avez foutu à la porte, et Dieu sait combien d'années j'ai du mettre pour retrouver une situation à peu près stable. Fichez-moi la paix.
-Vous avez essayé vous même de me faire virer, Spencer, ne recommencez pas à vous prendre pour le plus fort.
-Et vous n'essayez pas de jouer à ce petit jeu là avec moi, parce-que vous savez qu'en plus de repartir les mains vides de chez moi, vous repartirez déprimé. »
Richstone était écarlate. Il se sentait de moins en moins à l'aise avec le regard de Spencer qui, comme par habitude, le dévisageait intensément.
« Bon, vous avez peut-être raison. Mais laissez moi vous dire qu'on a besoin de vous absolument et que cela dépend peut-être de l'avenir de notre bonne terre. »
Richstone quitta l'appartement, la mine déconfite. Spencer resta figé en plein milieu du salon. Après un intense moment de réflexion, et il pivota, et couru rattraper Richstone.



La réunion eut lieu à nouveau. Richstone, avant de commencer, annonça la venue de Spencer. Ce dernier s'avança vers l'estrade.
« Avez-vous quelque chose à annoncer pour votre retour, Spencer ?
Ouais, répondis nonchalamment celui-ci, salut à vous, chers collègue. Pour ceux d'entre vous que je ne connais pas, je m'appelle Wayne Spencer, et il y a quelques années de ça, j'ai été mis à la porte comme un malpropre par votre cher patron, et par simple intérêt personnel, il m'a rappelé à venir vous aider, parce-que vous étiez incapable de trouver la solution. Voilà, merci pour votre accueil chaleureux ! Bon, j'ai pris connaissance du dossier, et on m'a chargé de former une équipe de 5 inspecteurs. Qui veut venir avec moi ? »
Personne ne leva la main.
« Bon, eh bien je vais reprendre quelques vieilles connaissances et prendre un nouveau ! Grant, Denver et Woods, vous retournez avec moi et je vais prendre comme nouveau, voyons... vous là-bas, votre nom ? Washington ? Allez, bureau n°13, allons-y! »
Ils marchèrent le long du couloir. Denver était un homme de taille moyenne, type afro-américain avec une grande touffe de cheveux à la Jimi Hendrix. Woods était un grand homme maigre aux cheveux noirs et avec un bouc mal rasé. Washington était le portrait typique du jeune nouveau : bien peigné, avec de grandes lunettes carrées. Et Grant était une très belle femme brune, au teint légèrement mat et au regard doux.
« Contente que tu sois de retour parmi nous, lança t-elle d'un ton amical à Spencer.
-Moi aussi, répondit Spencer. J'en avais marre des pizzas au chorizo. »


« Bon, ce dossier nous présente une purée à la soude et au permanganate en guise de victime et un colosse qui se prend pour Sean Connery avec sa veste, son parapluie et son chapeau melon et ses bottes de cuir dans le rôle du suspect. Il doit facilement chausser du 72, non ? Bref, passons aux détail importants. On a relevé rien d'autre que de la soude et du potassium ?
-Ah, si, vous faites bien de le dire, monsieur Spencer, on a relevé des traces de béton et de ciment, répondit Washington.
-Bougre d'âne, le béton et le ciment c'est parce-que la victime était un maçon et qu'il soulevait une brique. Ça sert à rien de faire le lèche-bottes pour se prendre un zéro pointé. Moi je dis que c'est un extra-terrestre.
-C'est impossible, répondit clairement Denver, il est trop grand pour ça.
-Et si il était tout simplement extra-terrestre et mutant ? Proposa Grant.
-Non, les mutants ne produisent pas de soude quand ils broient leurs victimes. Et je vous vois venir, vous, avec vos appris par coeur, ce n'est pas non plus ni un gnome ni un serpent des mers déguisé, car la soude serait coupée avec de l'acide désoxyribonucléique, à savoir de l'ADN. Or - continuez ma phrase, Woods - ...
-... les extra terrestres sont constitués par l'ARN et non l'ADN.
-Exact ! Ce qui nous laisse à conclure provisoirement que c'est un extra terrestre.
-Richstone est très clair, il est...commença Washington.
-Vous préférez croire les théories de Richstone ? Si vous saviez la manière dont il m'a supplié pour m'embaucher...
-D'accord, d'accord, mais je suis tout de même du même avis que lui...
-Peut-être que c'est un extra-terrestre avec des échasses ? Proposa Spencer d'un ton ironique.
-Je trouve vos idées déplacées, lança Washington.
-Et moi je vous trouve très laid, trancha Spencer avec agressivité, ce qui n'empêcha pas les trois autres inspecteurs de pouffer de rire. Contactez Morwan, le président martien, il a peut-être recensé une fuite de prison ces derniers temps. »
Les quatre inspecteurs s'exécutèrent en silence. Spencer s'assit et s'alluma un cigare, fêtant seul un retour qu'il attendait depuis si longtemps...

Super !
Je n'ai pas grand chose à reprocher à ce texte..
Quelques maladresses, mais vite oubliées : les pointes d'humour sont bien placées.
En bref, agréable à lire !!! ^^

La suite !!!

personnellement j'adore

la suite la suite la suite !! ^^

C'est vraiment le style de récit que j'aime. Du fantastique et de l'humour dosés avec le soupçon de pudeur qui convient^^
Très bon récit. En accord avec Eremir...La suite! la suite! la suite!
Bonne continuation.

Plusieurs heures passèrent. Denver et le reste de l'équipe entrèrent dans le bureau n°13, mais, sans surprise -à part pour Washington-, Spencer n'était pas là. Grant pivota sur ses talons, traversa le couloir et descendit l'escalier. Le nouvel inspecteur, surprit par autant de silence et de conviction, tenta de demander :
« Euh, vous savez où il est parti ?
-Quand on connait un peu Spencer, on sait où aller, répondit Woods.
-Où donc ?
-Salle de jeu, répondit Denver d'un ton catégorique. »

Les quatre inspecteurs descendirent dans la salle de jeu et ne furent pas surpris de découvrir Spencer
en train de s'acharner sur le Flipper.
« Spencer, commença Grant, nous...
-OUAIS !!!!! coupa ce dernier, MILLE POINTS !!!
-S'il te plait, Wayne, on a pas tout notre temps...
-Si tu veux parler du contact avec Morwan, il nous a fait attendre assez longtemps, donc il va attendre lui aussi... OH NON !! TU M'AS TOUT FAIT RATER !!! bon, alors, qu'est-ce que ça donne ?
-Il n'a absolument rien trouvé, répondit Washington. Ce n'est donc pas un extra-terrestre. En plus Richstone a ajouté que tous les éléments chimiques dégagés par le suspect sont connus de l'être humain, donc c'est forcément autre chose qu'un extra-terrestre.
-E.T ne venait pas de Mars à ce que je sache, monsieur je-sais-tout ? Dit brutalement Spencer.
-Non, mais...
-Eh ben ça suppose qu'on s'est gouré pour Mars. Ce que Richstone a oublié d'ajouter, c'est que l'on doit nier l'hypothèse de l'extra-terrestre dans le cas où les espèces chimiques proviendraient d'un Marsien. Donc c'est un extra-terrestre, mais venu d'autre part, c'est tout.
-Mais Washington a peut-être raison, après tout, commença Woods, il s'agit...
-Traître ! coupa Spencer.
-Mais attends, Wayne, ajouta Grant, il y a des milliards d'especes extra-terrestres repertoriées !
-Traître !
-Mais, monsieur, il faudrait des années pour trouver quelle espèce c'est, c'est impossible que ça en soit un ! Renchérit le jeune nouveau.
-Eh bien commencez les recherches, monsieur l'érudit, si vous êtes si occupé à réfuter ma thèse ! Trancha Spencer. »
Washington regarda Spencer d'un air ébahit, en attente de quelque compassion de son supérieur. Grant, Denver et Woods eurent le même reflexe de foudroyer du regard leur collègue.
«  Allez-y, sinon vous êtes viré. »
Washington s'exécuta en lançant un regard sévère à son patron.
« N'allez pas vous plaindre à Richstone, parce-qu'au bout de la deuxième fois je pourrais très bien parvenir à le foutre à la porte lui aussi ! »
Le nouveau parti d'un pas rapide, comprenant qu'il devait obéir sans le moindre mot. Spencer se retourna vers ses trois collègues. Sentant le remords le gagner, il surmonta cette prétendue faiblesse en lançant :
« Ben quoi, ne soyez pas surpris, vous aussi vous avez eu droit à ce petit entrainement, à vos débuts, non ?
-Entrainement ? Répondit Denver, on était réellement nouveaux quand tu t'es mis à nous faire subir ta méthode d'enseignement, alors que lui est là depuis quand même 8 ans !
-Attends, tu veux dire que c'est lui qui m'a remplacé ? Demanda Spencer d'un air ahuri.
-Euh, ben oui.
-Ca va chier, je sens. »
Spencer sorti de la pièce et monta en direction du bureau de Richstone.



« Attendez, vous plaisantez, ou quoi ? Vous n'étiez plus là, il a fallu que je vous remplace ! Tenta Richstone.
-Ah Ah Ah ! Je ris jaune quand je vous vois !! lança Spencer d'un air agressif. C'est toujours le même topo ! Je vous envoie une vanne à travers la figure, et vous m'envoyez un argument à deux dollars ! Vous avez dit que j'étais irremplaçable ! Donc il fallait pas me remplacer.
-Mais, mais... mais de toute façon vous avez récupéré votre place, c'est ça de fait, non ?
-Ouais, et pendant 8 années où je me cassais les pieds à livrer des pizzas, le jeune leche-bottes salissait mon fauteil en faisant quoi ? En regardant des sites de sport pour voir combien les Yankees s'étaient imposés au championnat ? Vous devez bien connaître sa mère non ? Elle paie en nature quand elle a plus de quoi arrondir vos fins de mois ?
-Comment osez-vous ?!
-A en juger comment vous avez changé en 8 ans, ça ne peut provenir que du fait que vous êtes lié avec sa pauvre mère! et puis vous avez dit que j'avais une certaine lucidité ? Osez moi me dire que je me trompe !
-Vous ne vous trompez pas, mais ne me jugez pas avec des potins...
-Ce que je suis venu vous demander, c'est de faire rabaisser le caquet à ce jeune sans experience, car vous savez très bien que j'ai horreur de ceux qui veulent me faire avouer que j'ai tort.
-Et si vous avez tort, vous féliciterez à contre coeur ce pauvre Washington et pourrirez la vie de vos trois collègues pendant plusieurs semaines ?
-C'est possible, en effet.
-Arretez ce cirque, Spencer, laissez lui sa chance. 8 ans d'experience ne suffisent pas à avoir la même lucidité que vous. Je vous rappelle que vous êtes la seule personne aux Etats-Unis qui a été exclu de son collège pour rejoindre le NYSD parce-qu'il était trop intelligent. »
Après un silence et un regard perçant, Spencer sorti du bureau de Richstone. Ce dernier avait deviné quelque chose de très important : L'expert en surnaturel avait gagné en sentiments.



Il était minuit, tout le monde était rentré chez soi, sauf Spencer. Les bonnes vieilles habitudes restant ancrées en chaque personne, l'inspecteur ne voulait pas rester sur un échec. Il fallait prouver que le suspect était un extra-terrestre. D'où ? Aucune idée, bien évidemment. Il fit alors une chose qu'il n'avait pas fait depuis bien longtemps. Il essaya de se mettre dans la peau d'un témoin. La victime est un maçon qui s'occupe ce jour là de la reconstruction d'un mur sur le bord de la route. Ils sont plusieurs, donc, ils se partagent le travail. Son bleu de travail est propre, aucune marque de ciment. Il souleve les briques pendant que ses collègues les assemblent.
Spencer s'était trompé à propos du ciment. Il se leva, fou de joie. Il prit son telephone mobile et composa un numéro.
« Allô, Grant ? Oui, c'est Spencer. Le suspect est un extra-terrestre. »
Il raccrocha sans ajouter un mot.

Environ une heure plus tard, toute l'équipe était dans le bureau, y compris Washington.
« Il semblerait que je me sois gouré et que le petit lèche-botte cancrelas ne soit pas si cancrelas que ça, en fin de compte, avoua Spencer. »
Une lumière traversa le visage de Washington.
« Non, n'ayez pas de faux espoirs, je ne vous aime pas. Bref, le jeune avait raison, le ciment ne provenait pas du fait que la victime était maçon, car il ne faisait que soulever les briques, ce jour-là. Donc le ciment dans la victime transformée en cassoulet provient de l'E.T et s'il vous plait, mademoiselle Grant qui parle sans réfléchir, pourriez-vous me rappeler la propriété de première année sur les extra-terrestres agressifs mesurant plus de 3 mètres et qui sécrètent de la soude peu concentrée, du permanganate de potassium et du ciment quand ils jouent avec leur victimes ?
- C'est un Covenant Plutonien en stade de transformation, répondit Grant, et si il mesure plus que la normale, c'est qu'il est sur le point de passer d'Extra-terresre à Monstre et qu'il est à un stade très avancé et peut-être même qu'il s'est deja totalement métamorphosé.
- Il est sur le point de devenir un monstre de 12 mètres d'envergure ? Le Skyllah Plutonialis des légendes ? S'affola Washington. Au mon Dieu, je me sens pas bien. »
Et à la grande surprise de Grant, Denver, et Woods, et pour le plus grand plaisir de Spencer, Washington s'évanouit. Le patron intraitable s'avança vers le jeune et lui dit : 
« Monsieur James Henry Washington, vous êtes viré. »



A suivre : 4 : le passage à l'action

^^ Pas mal ^^

Quelques conseils concernant des petites choses à corriger (elles sont dans l'ordre du texte) :

Citation :

rentrèrent

= Je pense que "entrèrent" est plus correct.

Citation :

Marsien

= Martien

Citation :

Richsone

= Il manque un "t" ^^ Faute de frappe je suppose ^^

Citation :

mademoiselle Grant qui parle sans réfléchire

= pas de "e" à réfléchir

Sinon, Les personnages, l'humour, et la situation, donnent un aspect intéressant et vraiment amusant à ton texte.
Les défauts ? A certains moments, on se perd un peu dans les dialogues (j'ai eu du mal, parfois, à savoir qui parlait...)
et les phrases sont très, très longues... Un peu plus de ponctuation ou des "divisions" de phrases, seraient à mon avis nécessaires.
Mais bon, je pense que, une fois terminée, tu auras le temps d'essayer de retravailler cette nouvelle, afin de l'alléger et de rendre le tout plus fluide.
Car il y a de l'idée, vraiment !!!

J'attends la suite avec impatience...

exactement comme le début (extra) ^^

et je vais encore dire une deuxième fois la suite ...

Je ne suis pas fan du tout de science fiction (en dehors de Star Wars), mais j'avoue que votre texte est assez amusant. (y a des moments je me suis crue dans men in black ). J'ai eu du mal à m'y mettre mais après c'est vrai que j'ai bien rigolé... beaucoup de dérision et de 3ème degrés.
pourquoi ne pas l'avoir classé dans les écrits humoristiques?
sinon, quelques maladresses à travailler... mais c'est bien

Versus a écrit:

C'est vraiment le style de récit que j'aime. Du fantastique et de l'humour dosés avec le soupçon de pudeur qui convient^^
Très bon récit. En accord avec Eremir...La suite! la suite! la suite!
Bonne continuation.

je ne sais pas quoi dire d'autre ^^
Cette personne a résumé ma pensée :p

New York, de nuit. La petite rue de la station à essence du Maine Street était vide de clientèle. Le pauvre caissier devait certainement en avoir marre de relire son magasine Playboy pour la deuxième fois. La pluie et les orages grondaient à l'exterieur, mais le vide ressenti dans la boutique était plus que pesant. En même temps, il n'avait pas très envie qu'un client survienne, de peur de se défouler sur lui. Il alors put remarquer au loin quelque chose d'étrange. Cette chose bougeait. A vrai dire, elle s'approchait de la station. Le marchand pouvait au fur et à mesure distinguer les traits de l'individu inconnu. Son appréhension augmentait. Il s'approcha de la baie vitrée et put constater avec effroi que l'individu mesurait plus de trois mètres, était habillé tout de noir et portait un chapeau melon. Le golgoth s'approcha alors d'un distributeur d'essence et se baissa. Il aggripa la machine, et l'arracha du sol. Il réussi alors à extraire de sous-terre la bombone de pétrole et en but tout le contenu. Le vendeur resta figé. La chose rentra dans la boutique. Le jeune homme essaya de reculer, mais il fut bloqué par son fauteuil. Le géant approcha alors. Le pauvre boutiquier put alors voir son visage. Il avait de grands yeux violets, et une crinière bleuatre. Il esquissa un grand sourire qui révéla ses grandes dents pointues. Il fouilla dans sa poche et sorti 100 dollars. Il les posa sur la caisse et dit d'un ton ironique:
« C'est pour le plein».
Le vendeur observa le géant avec de grands yeux. Ce dernier abandonna son sourire et transforma les traits de son visage. Ceci lui donna un regard agressif. Il souleva le boutiquier par le col.
« Tu es un ancien policier, dit-il avec une grande voie grave.
- Oui, oui, mais s'il vous plait, ne me faites aucun mal !! répondit le marchand, je vous en supplie...
- Tu vas me dire où se trouve agent Wayne Spencer, sinon tu vas mourir !
- Je ne connais pas de Wayne Spencer, c'est la vérité, je vous en supplie »
Le monstre remarqua la sincerité de son interlocuteur. Au lieu de le tuer, il le jeta contre un rayon et cria :
« Si tu le rencontres un jour, tu pourras lui dire que Gemnon Roi de Pluton est passé par ici !! »
Le dénommé Gemnon se retourna, fit un geste des deux bras, ce qui fit exploserla baie vitrée. Il sortit de la boutique et se volatilisa dans un éclair lumineux.



Le lendemain, Spencer fut appelé pour rejoindre le lieu du délit. Il s'y rendit avec toute son équipe. Une fois arrivé à destination, il entra dans la boutique.
« eh ben, on pourra au moins retenir une chose, c'est que cette boutique sent encore plus mauvais que le bureau de Richstone ! »
Il traversa le rayon sucreries. Il en prit une sucette qu'il se fourra dans la bouche. Grant le rejoignit rapidement.
« Wayne, on a un point très positif...
- Hormis le fait que je puisse me servir sans payer dans cette boutique, je n'en vois pas d'autre de très interessant ! 
- Eh ben figure toi qu'il y en a un : le témoin est parfaitement conscient et il est capable de décrire le Covenant qui l'a attaqué.
- Et comment sait-on qu'il s'agit du Covenant ? Demanda l'inspecteur.
- Parce-que comme tous les autres de son espèce, il s'est nourri de pétrole.
-Et tu n'aurais pas pu me le dire plus tot ? conclua t-il d'un air de reproches.»
Spencer alla rejoindre le témoin.
«  Bonjour mon cher bonhomme, je suis l'inspecteur Spencer, et...
- Spencer !! C'est vous !! coupa le vendeur.
- Quoi, c'est moi ? 
- Vous, le gars bizarre m'a parlé de vous !! cria le boutiquier.
- De moi ?
- Oui ! Il a dit qu'il vous cherchait !!
- Qu'il me cherchait ? s'étonna l'enquêteur. Et aurait-il par hasard révélé son identité ?
- Il m'a dit de vous dire que Gemnon Roi de Pluton est passé par ici. »
C'est alors que Spencer changea radicalement de visage. Ceci inquiéta son équipe. On aurait dit qu'un air de vengeance l'avait traversé. Il se leva alors et quitta la boutique. Grant courut le rattraper.
Elle eut le temps de le rejoindre.
« Qu'est-ce qu'il y a, Wayne, t'es sur que ça va ?
- Ecoute-moi, Emma. C'est pas contre toi, ni contre Denver et Woods, mais je dois régler personnellement cette affaire avec le monstre.
- Tu le connais ? 
- Ne t'occupe pas de ça, tu vas avoir des ennuis, sinon, rentrez chez vous, toi et les deux autres. Je ne veux surtout pas que vous me cherchiez, est-ce bien compri ?
-Oui.
- Bien. »
Spencer monta dans son 4x4 et quitta la station à essence. Grant ne se sentit jamais aussi inquiète. Elle ne comptait pas rester chez elle les bras croisés.



La nuit était tombée. Spencer savait exactement où trouver Gemnon. Ainsi il fit longue route et arriva dans le Bronx. Il se gara à coté d'un immeuble en ruines, quitta son véhicule et monta dans l'établissement. Il accéda au dernier étage. Une fois monté, il marcha un peu dans ce qui autrefois avait du être une grande salle de fêtes, puis s'arrêta.
«Je ne m'exprimerai pas dans ta langue de macaques, Gemnon, Dit-il, tu comprends très bien l'Américain. »
Ce dernier sortit de l'obscurité.
« Spencer, quelle bonne surprise, enchaina le monstre. Comment va ta femme ?
- Je ne suis plus avec elle, répondit l'inspecteur.
- Doit-elle nous rejoindre, ce soir ?
- Non, elle n'a pas tellement envie de voir ta tronche. Je lui ai dit de rester chez elle, pour lui éviter de voir quelqu'un de plus laid que Morwan.
- Ha ha, t'as gardé ton sens de l'humour terrien à ce que je vois, constata l'extra-terrestre. Et comment c'était, d'être livreur de pizza ? J'espere que l'homme que tu as tué est vengé...
- C'est à cause de toi que Richstone m'a viré, si seulemtent il avait su que ce flic était un de tes amis Plutoniens. Tiens, comment va ton Empire ? Toujours aussi mal foutu ?
- Content que tu ai reconnu qu'il s'agit d'un Empire, se contenta Gemnon.
- Bientôt destitué, lança une voie. »
Grant fit apparition. Elle était armée d'un Fusil à Grosse Décharge.
« Tiens, mademoiselle Emmanuelle Grant, nous parlions de vous, il y a quelques instants...
- Emma, ne t'approche pas de lui ! Reste derrière moi. »
Elle s'avança aux cotés de Spencer et pointa l'arme vers Gemnon.
« Tu nous présentes pas, Spencer ? S'offusqua ce dernier.
- Tu pues trop de la gueule, répondit sechement l'agent chef du NYSD. Mais si tu veux, je te présente le meilleur ami de l'homme ! »
Il prit l'arme des mains de Grant, la pointa vers son ennemi juré et lui tira une décharge en plein estomac. Le géant explosa. Ses restes (de la bouillie verdâtre) retombèrent au sol. Grant regarda son ex-mari et lui dit d'un air superieur :
« Je peux récupérer mon arme, maintenant ?
- Absolument pas, répondit Spencer.
- Et je pourrais savoir pour... »
Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase que la bouillie se rassembla. Elle se reconstitua en une bête géante. C'était le Skyllah Plutonialis. Il mesurait environ de 12 à 15 mètres d'envergure. Il avait une armure qui recouvrait sa peau bleu-violette. Son visage était imposant. Il avait une grande crinière blanchatre, 6 yeux et une immense machoire aux dents pointues. Il se leva de tout son corps, brisant le plafond par sa grandeur. Il rugit férocement sur Grant et Spencer, ce qui les fit tomber. Ensuite, il bondit au dessus d'eux, détruisant le mur de la pièce et quitta l'immeuble.
« Je crois qu'on a un léger souci, avoua Spencer »

Le monstre était en train de courir à travers New-York, détruisant le plus possible de choses sur son passage. Grant et Spencer étaient à ses trousses, en voiture.
« Comment on peut le tuer ? Se désespéra Grant.
- Fais-lui un bisou, ça devrait suffir ! Se moqua Spencer.
- Wayne, c'est pas le moment !!
- Bon, il faudrait qu'on le coince dans un cul de sac. Ensuite, il faut réussir à lui exploser les deux yeux.
- C'est comme ça qu'on le tue ?
- Ouais ! Accroche toi bien !! Yahooo !! »
Spencer accéléra et passa devant le monstre. Ce dernier le remarquant, il suivit la voiture jusque dans un cul de sac. La créature étant coincée, Spencer fit marche arrière et descendit de la voiture.
« C'est ici que nos chemins vont se séparer, mon grand, dit-il.
- C'est trop facile avec vous, les humains, ricana la bête. Il suffit de vous faire peur un bon coup puis de déguerpir en se téléportant.
- C'est trop facile avec vous, les Plutoniens, parce-que vous êtes tous aussi bêtes ! Ce qui est marrant, ce que je t'aurai eu de la même manière que ton ami le soi-disant flic ! »
Gemnon essaya de se téléporter, en vain.
« Hé hé, tu crois qu'il y a quoi dans la décharge que je t'ai envoyée dans l'estomac ? Demanda Spencer. Suffisament de quoi t'empecher de t'en aller ! »
Le monstre, comprenant que sa dernière heure était venue, cria de toutes ses forces sur Spencer, qui reçut de nombreux restes de vomi et déchets. Celui-ci s'empressa d'abattre son adversaire en lui tirant deux décharges dans chaque oeil. Gemnon vola en éclats.
« Vilaine bêbête, conclut Spencer. »
Il monta dans la voiture.
« On fait quoi du reste de la nuit ? Demanda Grant »
Après un moment d'hésitation, Spencer proposa :
« Ca te dit une pizza au chorizo ? »