Feuilles mortes

I
Les feuilles mortes fuient le temps,
Les branches dénudés s’agitent doucement,
Les corps frissonnent sous le contact glaciale,
D’une haleine corrosive,un souffle animale.

II
Les membres s’amaigrissent,
Les esprits,usés,s’affaiblissent,
Dans les yeux grisâtres il s’éteint une lueur,
Et sur les visage naît une effroyable pâleur.

Les œuvres d’art deviennent pacotilles,
Splendide jeunes hommes,délicieuse jeunes filles,
Ils ne sont plus que d’infimes brindilles,
Bout de bois cassant sous une brise intemporel.

La nuit rejaillit d’une abîme éternel,
Les pensées s’effacent et s’éclipsent,
La terre continuant son interminable ellipse.

La chair,le sang et la passion vieillissent,
L’envie,la vie,dans les ténèbres glissent,
Rien n’échappe à la terrible fatalité.

Par delà le sol fertile,sous la terre fleuri,
Les jambes puis les corps prisonnier,
S’y enlisent le jour pour y dormir la nuit.

III
Les feuilles retombent sans un bruit,
Pendent aux branches des souvenirs agonisants.
Cette sinistre brise n’est pas l’œuvre du vent,
Cette caresse mortel n’est que l’œuvre du temps.