Les baleines et la Patagonie

C'est un texte court, très court... J'en suis consciente. Mais c'est lié au fait qu'il soit inspiré d'un souvenir-flash. Le texte a été écrit il y a 8-9 ans, mais, je ne pourrais rien y ajouter aujourd'hui. Je peux (et je l'ai fait dans d'autres textes) en dire plus sur ce voyage, mais pas sur cette scène.

Les baleines

Ce n’est ni un pays ni une personne, ce sont les baleines qui m’ont émerveillée. Nous étions en Patagonie, à l’époque, j’avais trois ans. Nous étions sur une plate-forme, elle-même sur l’eau, tirée par un tracteur. Et c’est ainsi que nous sommes allés sur le bateau. En effet, la mer s’était retirée. Ces animaux, que nous allions voir, sont appelés « baleines australes ».

J’étais dans le coin avant-gauche de la plate-forme quand ma mère m’a montré une première baleine que je n’ai pas vue. Puis, quand nous étions sur le bateau, un autre est passée sous la coque et le bateau a fortement tangué.

Ce « spectacle » m’a émerveillée, ce souvenir restera à jamais gravé dans ma mémoire. Les baleines sont majestueuses, plongeant, puis, remontant et l’on entend leur souffle de très loin.

© by Anouchka

Tracteur, remorqueur tu veux dire?
En tout cas, ce doit être un beau souvenir. Ces baleines australes, mégaptères je crois ou baleines à bosse?

Je veux dire tracteur. Dans l'image qu'il me reste, c'est un tracteur allant sur l'eau. Ça s'appelle peut-être un remorqueur, mais ce que j'ai voulu, c'est transmettre l'image qui s'est gravée dans mon esprit de petite fille.
Oui, c'est un très beau souvenir et le plus marquant de mes plus vieux souvenirs, je pense. Megaptère, je ne sais pas ce que c'est. Mais, les baleines à bosse et les baleines australes, ce n'est pas la même chose (enfin, pas tout à fait).

mégaptère qui signifie grandes ailes ( nageoires) et c'est aussi la baleine à bosse.



Et je crois que c'est la même espèce mais une au nord, une au sud et comme elles sont migratrices, elles ne se rencontrent jamais dans les eaux chaudes des tropiques ou équateur.

Sinon OK, un tracteur amphibie donc, qui va sur terre et sur mer.

Edit: je me suis gouré... la baleine australe est une autre espèce, tu as raison.

Dommage, je m'attendais à un texte ou j'aurais pu me mettre dans les yeux de cette gamine voyant les yeux émerveillés ces baleines. Je trouve que ton texte ne fait "trop" que rapporter des faits alors qu'il pourrait être plus imagé.

Merci pour l'explication Franck concernant le mégaptère.

Hope, pour d'autres souvenirs plus récents, j'ai pu aller plus loin. Mais, ce souvenir-là est fugitif. L'écrire, c'est comme tenter de retenir de l'eau entre ses doigts. L'image revient sous forme de flash (comme je le dis dans le texte, je n'avais que trois ans à ce moment-là)... La décrire véritablement est donc impossible. Je ne peux en dire que ce qui m'en reste. Quelques faits, impressions... La présence du tracteur et de la plate-forme jaune... C'est inoubliable, mais le souvenir est loin de la précision.

c'est bien quand même à 3 ans se rappeler de tout ça ^^

Oui. C'est bien. Et ce qui m'en reste me donne une envie: aller les revoir

Anouchka a écrit:

Merci pour l'explication Franck concernant le mégaptère.

Hope, pour d'autres souvenirs plus récents, j'ai pu aller plus loin. Mais, ce souvenir-là est fugitif. L'écrire, c'est comme tenter de retenir de l'eau entre ses doigts. L'image revient sous forme de flash (comme je le dis dans le texte, je n'avais que trois ans à ce moment-là)... La décrire véritablement est donc impossible. Je ne peux en dire que ce qui m'en reste. Quelques faits, impressions... La présence du tracteur et de la plate-forme jaune... C'est inoubliable, mais le souvenir est loin de la précision.

Bien évidemment. Mais ça n'empêche pas d'inventer des détails, ça donnerait plus d'intérêt au texte, à mon avis.

Si ça empêche, car le but est justement tout sauf d'inventer! Ce n'est pas de la fiction, mais de l'autobiographie. Et le but est donc de dire ce que je peux, pas plus. Dire ce que je sais, ce dont je me souviens. Ou ce qu'avec le recul du temps, je peux penser de certaines choses... Et non ce qu'on m'en a dit, ce que je peux imaginer... Bien sûr que je pourrais inventer des détails et reconstituer ainsi, bien sûr que j'en serais capable, mais c'est bien loin de mon propos. Mon propos se rapproche de celui de Nathalie Sarraute, dans Enfance (à mes yeux). Sauf qu'elle parle de son enfance et que ce texte sur les baleines fait plus spécifiquement partie d'un ensemble de textes sur mes voyages.

Anouchka a écrit:

Si ça empêche, car le but est justement tout sauf d'inventer! Ce n'est pas de la fiction, mais de l'autobiographie. Et le but est donc de dire ce que je peux, pas plus. Dire ce que je sais, ce dont je me souviens. Ou ce qu'avec le recul du temps, je peux penser de certaines choses... Et non ce qu'on m'en a dit, ce que je peux imaginer... Bien sûr que je pourrais inventer des détails et reconstituer ainsi, bien sûr que j'en serais capable, mais c'est bien loin de mon propos. Mon propos se rapproche de celui de Nathalie Sarraute, dans Enfance (à mes yeux). Sauf qu'elle parle de son enfance et que ce texte sur les baleines fait plus spécifiquement partie d'un ensemble de textes sur mes voyages.

A mes yeux, ton texte fait surtout "un jour, j'ai mangé une pomme". Ca ne rapporte que des faits et ca ne donne aucun ton au texte, en plus du fait qu'il soit court ça le rend d'avantage fade. Mais çà, c'est encore une fois mon avis.

J'osais pas trop le dire mais je suis plutôt d'accord avec Hope.
Ton texte n'est pas extrêmement intéressant pour les autres, selon moi.
Il doit sûrement t'apparaître super car il te rapelle de bons souvenirs.. mais bon.
Nous, on n'y était pas, et pour tout dire, on n'arrive pas à y être à travers ton texte non plus.

Désolée, j'accrocherais peut-être au prochain =S

Comme je l'ai dit, l'invention n'est pas mon propos. Et ce n'est peut-être pas votre genre de textes non plus, je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est que beaucoup de personnes qui l'ont lu l'ont aimé, et qui contrairement à toi, y ont été. Donc, ce n'est pas que moi qui apprécie ce texte parce qu'il me rappelle de bons souvenirs. Peut-être aussi que, même si pour le coup peu de personnes ont eu la vision d'ensemble, il est mieux quand il ne se retrouve pas seulement en extrait, mais dans l'ensemble du texte sur la Patagonie (même si à la toute origine, il marche indépendamment, vu que c'était une rédaction).

Ok. Ok.

J'ai jamais dit que seul toi pouvais aimé.
Juste que moi non et pourquoi, après tout c'est le but du forum.
^^

Je crois que je suis un peu fatiguée (raison pour laquelle j'ai prit un peu trop radicalement ce que tu as dit). Tu as le droit de ne pas aimer. Maintenant, si j'aime ce texte, ce n'est pas uniquement parce qu'il me rappelle de bons souvenirs, je n'ai pas besoin de lui pour y penser. Je l'aime pour la sonorité, pour le style dans lequel je l'ai écrit. Et je l'ai mis aussi, parce qu'en plusieurs sens, il est un bon exemple justement du style dans lequel j'écris.

Et c'est tout à ton honneur ! =)
Mais j'avoue que ce style manque pour moi d'un peu de fantaisie ce qui est naturel puisque tu ne la recherches pas.
Alors bon, c'est comme ça ^^

Hope a écrit:

Anouchka a écrit:

Si ça empêche, car le but est justement tout sauf d'inventer! Ce n'est pas de la fiction, mais de l'autobiographie. Et le but est donc de dire ce que je peux, pas plus. Dire ce que je sais, ce dont je me souviens. Ou ce qu'avec le recul du temps, je peux penser de certaines choses... Et non ce qu'on m'en a dit, ce que je peux imaginer... Bien sûr que je pourrais inventer des détails et reconstituer ainsi, bien sûr que j'en serais capable, mais c'est bien loin de mon propos. Mon propos se rapproche de celui de Nathalie Sarraute, dans Enfance (à mes yeux). Sauf qu'elle parle de son enfance et que ce texte sur les baleines fait plus spécifiquement partie d'un ensemble de textes sur mes voyages.

A mes yeux, ton texte fait surtout "un jour, j'ai mangé une pomme". Ca ne rapporte que des faits et ca ne donne aucun ton au texte, en plus du fait qu'il soit court ça le rend d'avantage fade. Mais çà, c'est encore une fois mon avis.

Hope, je n'avais pas vu cette réponse (mon ordinateur m'a directement montré la suivante). En substance, j'y ai répondu en répondant à impoliment-songe. Oui, ce texte est court, et ce n'est pas une de ses qualités. Mais, j'ai eu beau creuser, sans inventer, je ne pouvais rien rajouter. Et je ne veux pas inventer. Quant au ton... Vu que ce n'est qu'un court extrait... Il ne le donne pas vraiment... Il donne plutôt un exemple de ce dont j'aime parler, de la syntaxe et du vocabulaire que j'utilise... C'est bien parce que ce n'est qu'un extrait - même si rien par la suite n'est réellement inventé, même s'il y a un dialogue qui n'est pas forcément non plus du mot à mot - que je pense que le ton est plus donné par l'ensemble, ne serait-ce que du passage complet sur la Patagonie.

Impoliment-songe: De la fantaisie... Il y en a dans quelques textes (courts aussi) que j'ai écrits. Ou de la fiction dans d'autres (par contre, pour la dernière - et en cours d'écriture - pas joyeuse joyeuse).

Anouchka a écrit:

Hope, je n'avais pas vu cette réponse (mon ordinateur m'a directement montré la suivante). En substance, j'y ai répondu en répondant à impoliment-songe. Oui, ce texte est court, et ce n'est pas une de ses qualités. Mais, j'ai eu beau creuser, sans inventer, je ne pouvais rien rajouter. Et je ne veux pas inventer. Quant au ton... Vu que ce n'est qu'un court extrait... Il ne le donne pas vraiment... Il donne plutôt un exemple de ce dont j'aime parler, de la syntaxe et du vocabulaire que j'utilise... C'est bien parce que ce n'est qu'un extrait - même si rien par la suite n'est réellement inventé, même s'il y a un dialogue qui n'est pas forcément non plus du mot à mot - que je pense que le ton est plus donné par l'ensemble, ne serait-ce que du passage complet sur la Patagonie.

En même temps, si tu veux qu'on s'en rende compte, pourquoi tu ne nous envoies pas le texte en entier ?
Parce que t'arrêtes pas d'en parler mais si on l'a pas lu.. Peut-être qu'on apprécierait si le texte était recadré dans son contexte initial.

Parce que... je ne sais pas... Je peux mettre le texte entier sur la Patagonie, mais, d'abord, j'attendais que la demande vienne. Et il reste court: je doute donc que même là le ton soit réellement donné. Et le texte complet sur les voyages (qui est destiné à devenir un livre), je ne peux pas le mettre pour la bonne et simple raison qu'il n'est pas fini: il y a des chapitres à écrire plus ou moins entièrement, des passages à retravailler, à approfondir... Sans parler du fait que je ne le mettrais pas en entier sur internet même s'il était fini (à moins de l'avoir enregistré à la société des gens de lettres).

hum... je comprend le point de vue de impoliment-songe et Hope..
je pense que ce qui donnerai plus de sentiments et de realite, Anouchka, ca serait simplement dire comment tu te sentais par rapport aux baleines par exemple, la couleur de l'eau, t'etendre un peu sur le bruit de leur souffle..
en effet je comprend que developper ainsi sur un souvenir de 3 ans est surement impossible..
La scene m'a semble tres bien decrite, c'est juste qu'on ne "voit" et "sent" rien du decor qui l'entoure..

Sinon, la longueur du texte ne me pose aucun probleme, contrairement a Hope. N'ecrit pas pour seul but d'ajouter des lignes c'est pas necessaire. =)

Oui, ça serait sans doute encore mieux. Mais, je ne peux pas sans inventer. Ou deviner. La couleur de l'eau, je l'ai oubliée. Pour peu que je l'aie remarquée. J'ai essayé, et bien des fois, d'allonger ce texte, le trouvant trop court. Mais, je n'ai pas pu dire un mot de plus sur les baleines.

Merci miswrite

Enfin moi, je ne me joins pas aux critiques car c'est un extrait de journal et de l'étoffer l'aurait dénaturé, surtout que celui-ci concerne une période de la prime enfance qui ne peut s'apparenter à un écrit travaillé.
Maintenant si cela eut été une partie d'un texte "mémoires" écrit par un adulte d'âge mûr, mon sentiment eut été différent. Je ne comprends pas cette analyse sur le manque d'épaisseur, l'écrit est naturel et je l'accepte tel quel.

miswrite a écrit:

hum... je comprend le point de vue de impoliment-songe et Hope..
je pense que ce qui donnerai plus de sentiments et de realite, Anouchka, ca serait simplement dire comment tu te sentais par rapport aux baleines par exemple, la couleur de l'eau, t'etendre un peu sur le bruit de leur souffle..
en effet je comprend que developper ainsi sur un souvenir de 3 ans est surement impossible..
La scene m'a semble tres bien decrite, c'est juste qu'on ne "voit" et "sent" rien du decor qui l'entoure..

Sinon, la longueur du texte ne me pose aucun probleme, contrairement a Hope. N'ecrit pas pour seul but d'ajouter des lignes c'est pas necessaire. =)

La longueur ne me dérange pas non plus, hein.

C'est clair qu'il n'a jamais critiqué la longueur.
S'te déformation de propos !
Tss.

Anouchka, tu pourrais quand même mettre ton texte entier sur la Patagonie ? On sait jamais ^^

Voici le texte complet sur la Patagonie. Sachant que je m'interroge sur ma volonté de garder le dernier paragraphe... Je suis loin d'en être sûre.

La Patagonie

Mon premier souvenir de voyage est aussi l’un de mes tous premiers souvenirs. Lorsque j’avais trois ans, mes parents et moi partîmes en Patagonie. Quelques images furtives m’en sont restées. La plus marquante d’entre elles est probablement celle qui concerne le jour où nous allâmes voir les baleines…
Nous étions sur une plate-forme, elle-même sur l’eau, tirée par un tracteur. Et c’est ainsi que nous sommes allés sur le bateau. En effet, la mer s’était retirée. Ces animaux, que nous allions voir, sont appelés « baleines australes ».
J’étais dans le coin avant-gauche de la plate-forme quand ma mère m’a montré une première baleine que je n’ai pas vue. Puis, quand nous étions sur le bateau, une autre est passée sous la coque et le bateau a fortement tangué.
Ce « spectacle » m’a émerveillée, ce souvenir restera à jamais gravé dans ma mémoire. Les baleines sont majestueuses, plongeant, puis remontant et l’on entend leur souffle de très loin.

Puis, les Andes… Les montagnes et les lamas… Nous étions alors dans la voiture qui roulait sans doute dans une vallée. Par la fenêtre, je pouvais apercevoir la montagne… Sur une des pentes, j’entrevis une ou plusieurs formes orangées, que je reconnus pour ce qu’elles étaient… Des lamas, des guanacos, plus précisément, parcourant librement les Andes et se tenant à une certaine distance de la route. Cette image représente un autre « spectacle » indéniablement marquant et sans doute inoubliable…
Un chalet dans les Andes… Les jeux de l’un de mes cousins (Blas) et moi… C’est là – si je ne me trompe – qu’eut lieu le seul dont je me souvienne en partie… Et pour cause… Un jour, Blas et moi jouions sous une poutre ou une tringle en bois, très épaisse. Je ne sais comment, mais je reçus le morceau de bois sur la tête. Mes parents et mon grand-père insistèrent pour que je mette des glaçons sur la tête. Mais, têtue comme l’étais déjà, je refusai et ma réponse fut sans appel. Aujourd’hui, quand j’en reparle à ma mère, elle ne comprend pas comment elle ne m’a pas directement conduite à l’hôpital. Je pense que mon obstination a dû rassurer mes parents…