Voici une petite nouvelle que Malicia connaît, mais j'aurais aimé les avis des autres membres ! ^^
Comme je l'ai déjà dit, j'écris du fantastique, de la fantasy ou alors je m'arange toujours pour inclure une touche de paranormal ou d'imaginaire mais là j'ai changé un peu de style ! ^^
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Assise dans le fauteuil de cuir contre le mur du salon, Eloïse remarqua à quel point la maison paraissait vide, froide, dénuée de sentiments. Si elle n'avait pas été aussi cartésienne elle aurait pensé que cet endroit qui lui avait semblé si chaleureux pendant toutes ces années la préparait à l'acte qu'elle allait accomplir. Ses mains tremblaient et son coeur semblait battre au rythme de l'imposante pendule qui se trouvait en face. Eloïse avait presque l'impression qu'elle l'observait, que ses aiguilles qui marquaient précisemment le temps qui s'écoulait allaient s'agrandir, se délier et la prendre à la gorge.
Il était presque dix-huit heures, il allait bientôt être temps... Observant un à un les meubles de la pièce, l'adolescente repensa à tous ces moments de joies passés avec son père avant qu'il ne parte, avant que sa mère ne le remplace par cet inconnu...
Soudain le bruit de la porte d'entrée se fît entendre. Jamais il n'avait été aussi long, si fort, si intense. Les mains d'Eloïse tremblaient de plus belle et son coeur à présent menaçait de s'arrêter brutalement.
Ne réfléchis pas, fais le...
Les pas lourds de l'inconnu que sa mère aimait retentirent au rythme des aiguilles dont le bruit résonnait étrangement. Soudain il apparut, son regard froid se posa sur l'adolescente qui cachait dans son dos ce qu'il ne devait pas voir. Il devait juste le sentir... uniquement le sentir...
Sans un mot, l'homme qu'elle haïssait lui tourna le dos.
Les aiguilles accelerèrent leur rythme, semblèrent hurler à travers la pièce dont les couleurs se mélangeaient et s'échappaient à travers les fenêtres pour laisser place à un gris glacial. Il était temps, elle ne pouvait plus reculer. Eloïse sortit de son dos le couteau qu'elle avait longtemps caché et en trois coups fît s'écrouler le monstre qu'elle avait rêvé de combattre...
La jeune fille recula et l'observa, incapable de pleurer, incapable de lâcher le couteau qu'elle tenait fermement dans sa main tremblante. Les aiguilles reprirent leur rythme habituel, les couleurs entrèrent discrètement dans la pièce afin de ne pas perturber l'adolescente.
Debout au-dessus du corps, elle n'entendit pas la porte s'ouvrir. Ce ne fût qu'en se tournant légèrement qu'elle eut la surprise de voir sa mère défigurée par les bleus figée sur place. Puis d'une voix proche du murmure elle dit :
Je t'ai libérée Maman...