Le perforateur
Il troue mon corps,
Encore, encore,
Sans pitié ni remord.
C’est comme un automatisme,
Comme son métier.
De long en large,
Il n’est jamais rassasié
De mes bouts de peau arrachés,
De mes morceaux d’amour déchirés.
Ca me torture,
Et les larmes roulent,
Et le sang coule,
Coule depuis toujours.
Je n’ai pas la force de l’arrêter,
Ni le courage de l’empêcher.
Il perfore mon âme,
Sans même me regarder,
Sans même se demander,
S’il peut faire ce qu’il me fait,
C’est comme un automatisme,
Comme son métier.
Rancœur, rancœur,
Sans moral ni peur,
Il troue mon cœur.