Je me lance! 
Voici la nouvelle que j’avais posté pour un concours et je m’étais bien amusé en l’écrivant, pour ne pas dire régalée. Je l’ai placé dans la partie humour non pas parce qu’elle est drôle mais qu’elle est à ne pas prendre au sérieux. A vous de me dire ce que vous en pensez 
[ Et il faut connaitre parfois l'histoire des dieux pour y voir l'ironie... reum... on se justifie comme on peut! ^^]__________
Zeu$ & Co
Zeus caressait pensivement sa longue barbe blanche et bien fournie. À ses côtés, avachi dans une fauteuil immense, son père Chronos le regardais d’un air amusé, grignotant quelques raisins qu‘il piochait dans une immense coupe en vers, elle-même posé sur son ventre proéminent.
- Tu es bien soucieux, mon fils, grogna-t-il avec un certain dédain.
Car Chronos et son fils considérait que le lien familial était brisé depuis bien longtemps, qu’il n’avait jamais existé d’ailleurs. Voir Zeus dans cet état d’énervement avait tendance à rendre Chronos hautain - et stupide par la même occasion.
- J’ai des raisons de l’être, répliqua avec violence de roi des olympiens. Les dieux sont tous devenus fous!
- Pas moi, fit remarquer Chronos.
- Je te rappelle que tu as avalé tout tes enfants et que si mère ne m’avais pas caché, je serais actuellement dans ton estomac.
- Et ?
- Tu as toujours était fou, sombre idiot.
- Que nenni. Je pensais à mon avenir - avenir que tu as bouleversé, soit dit en passant.
- Oh, je t’en pris, je vais pleurer, soupira Zeus.
Il se leva soudainement, ses grands pieds foulant avec force la vapeur blanche qui cachait le sol du domaine des dieux.
Levant la tête au ciel, serrant ses poings qui commençaient à laisser échapper quelques éclair de colère, Zeus lança un cris rageur vers le ciel.
Zeus avait une raison bien particulière de s’en faire ainsi. Les dieux étaient tout simplement devenus fous. Tous, sans exception. Aphrodite, la plus belle des déesses, et de surcroît, la déesse de l’amour, s’était faite raser les cheveux, avait posé un fer à repasser sur son visage et était partie s’enfermer dans un monastère. Sans parler des autres dieux ! Poséidon s’était noyé et ne voulait plus approcher de l’eau; Athéna s’était faite embarquer par un groupe d’hippies dévergondés et elle était bien partit pour rester le reste de son infinie vie chez eux. Zeus gémit en pensant à sa chère épouse, Héra, elle d’habitude si jalouse de la moindre de ses fautes et qui était partie, définitivement agacée, élever quelques brebis dans une montagne lointaine afin, disait-elle, de « changer d‘air ». Profitant de ce retournement de situation, tout les dieux en avait profités pour faire rébellion. La liste des olympiens serait bien trop longue à énuméré, mais Zeus était au chômage. Seul son père, son stupide père, était resté à ses côtés, tout simplement parce qu’il aimait jouir des privilèges des dieux et n’avait pas de temps à perdre à se fatiguer inutilement.
Zeus envoya une missive à tout ses anciens collèges. Il hésita un moment avant d’en envoyer une à sa femme, mais il le fit à contre cœur, craignant inconsciemment sa colère que des « enfin amour » et « pupuce » ne calmerons même pas. Dans ce message, il demandait - suppliait serait le mot juste - à tous ses amis de le rejoindre dans une dernière réunion. Pour discuter du bon vieux temps, cela va sans dire.
***
- Bonjour, bonjour ! Installes toi Aphrodite, installes toi!
La bonne humeur excessive de Zeus cachait sans doute son profond dégoût en voyant la partie gauche du visage d’Athéna complètement brûlé. Hadès, lui, ne s’était pas gêné pour la pointer du doigt en riant ouvertement, sa bouche effrayante s’étirant en un grand sourire plutôt laid - il s’entraînait depuis qu’il avait adhéré a l’association « rions ensemble », une thérapie qui consistait à rire pendant deux heures d’affilées, mais après tout, il était un jeune membre.
Craignant que Zeus ne les fasse revenir par la force, tout les anciens dieux s’étaient mis d’accort pour arriver au même moment. L’union fait la force, n’est-ce pas, et on apprend pas un à vieux singe à faire la grimace.
Zeus, voyant son « plan A » tomber à l’eau ne s’était pas découragé pour autant. Il avait installé courtoisement les dix personnes ayant répondus à son appel. Même Charon, le passeur de mort - qui était devenue passeur dans un train fantôme - était présent, son horrible carcasse ne prenant que la moitié de la chaise.
- Bon eh bien, mes amis! s’exclama Dieu d’un ton jovial. Comment allez vous ?
- La vie est belle man ! souffla Athéna avec un sourire rêveur, faisant tomber la cendre d’un tube qui ne sentait pas que le tabac.
- Hahaha! ria Hadès, testant un tout nouveau sourire.
- BOooOoouuuHh! s’entraîna Charon, sa peau parcheminé se pliant sous l’effort.
- Le bonheur est une forme de péché, grogna Aphrodite. Je ne répondrais pas à cette question.
- Quelqu’un pourrait mettre ce vers d’eau hors de ma vue ?!? gémit Poséidon.
- La noiraude est malade, mais ‘va pas tarder à nous faire des p’tits en même temps!s’exclama Héra, remettant en place son gilet en peau de mouton.
- Depuis qu’un aigle bouffe plus mon foi, ajouta enfin ironiquement Prométhée, je me sens étrangement beaucoup mieux.
Zeus, la bouche grande ouverte, observait un par un tout les dieux qui se tenait devant lui, installé dans des coussins géants. Il observa Aphrodite, vêtu d’une longue robe rapiécé avec un capuchon pour cacher son visage ; Athéna, qui avait laisser pousser ses cheveux plus que de raisons et qui se balançait doucement sur les côtés, comme sur le point de tomber. Sans parler d’Hadès, qui s’était teint ses cheveux noirs en blond et qui s’était vêtu de couleurs bariolés pour l‘occasion.
- Mon dieu! ne put s’empêcher de s’exclamer Zeus, constatant l‘ampleur des dégâts.
- C’est toi dieu, man!
- Bah ouais, Athéna à raison. Ha! Qu’il est bête!
- BoOoOooUuuh!
- Les désirs de Dieu sont toujours mystérieux.
- Excusez moi, mais je crois que l’eau est toujours là.. Vous savez que c’est super dangereux ce truc?
- Puis, sans parler de marguerite, ma bonne vielle vache qui attend que j’lui retire tout s’bon lait!
- Bon sang, LA FERME!
Zeus avait laisser éclater sa colère, et les éclairs qu’il avait malencontreusement laisser échapper avait faillit provoquer un génocide. Il éteignit d’un geste brusque le feu qui commençait à s’emparer de sa toge avant d’observer avec colère ses anciens sous-fifres.
- Mais enfin, regarder vous! Vous êtes d’un ridicule navrant!
- Les hippies ne sont pas...
- Ne commence pas! Regarde toi, Athéna, toi jadis si belle dans ton armure, toi si sage! Et ta chouette, avec ce bandeau sur la tête, je n’en parle même pas!
Pris d’inspiration, il se retourna vers les autres.
- Hadès, que t’es t-il arrivé? Toi si froid, si effrayant, toi qui savait te faire respecter par les morts comme par les vivants! Où est passé ton regard noir?
- Des lentilles, marmonna l’ancien Dieu des morts.
- Toi, Héra… mon épouse, ma chère et tendre épouse!
Le regard de sa femme le dissuadait d’aller plus loin, mais il poursuivit néanmoins.
- Je t’aimais tant Héra! Déesse du mariage et de la famille, comment les humains pourront vivre sans toi ? Regarde ce que tu es devenue, une simple bergère! Poséidon, toi qui régnait sur les mers, te voilà un simple enfant peureux! Aphrodite… toi si belle, si impétueuse, si…
- Dévergondée! souffla Hadès avant de pouffer en silence.
- Aphrodite… tu sais que j’ai le pouvoir de réparer ton visage, je..
- J’ai aussi ce pouvoir, répondit-elle sèchement. J’ai choisis ma vois.
Un long silence plana. Un ange - à proprement parler - passa. Puis une vache. Un éléphant. Une girafe. Et un troupeau d’escargots en furies.
- J’ai choisis ma vois, souffla à nouveau Aphrodite, qui paraissait bien moins convaincu cependant.
- Héra.. Héra, je te jure ! supplia une dernière fois le dieu de l’Olympe. Je ne te tromperais plus jamais ! Prométhée, si tu reviens, je laisserais ton fois en paix! Athéna, tu pourras diviser le nombre de guerre par deux! Et… Hadès.. Eu.. Hadès, tu pourra faire rire les morts!
- C’est intéressant, avoua le dieu en se passant une main dans ses cheveux blonds.
Tout les dieux se regardèrent. Héra, touchée par la tristesse de son mari, hocha la tête doucement.
- Très bien Zeus. Nous acceptons. Mais si tu ne tiens pas ta promesse… Je retourne à mes brebis!
- Et moi à ma thérapie!
- Et moi avec les hippies!
D’un geste de la main, Zeus calma ses dieux.
- Du calme mes amis… ça n’arrivera pas!
***
Héra jeta d’un air dégoûté la peau de mouton qui recouvrait les épaules. Athéna retira le bandeau bleu électrique qui recouvrait la tête de sa chouette, s’excusant auprès d’elle. Hadès grogna et retira ses lentilles et reprit ses cheveux de noirs. Un air ravie sur son visage, Aphrodite fit pousser ses cheveux, et retrouva une peau douce et aussi fraîche que celle d’un enfant.
- Ah! dit elle dans un soupir. Je me sens tellement mieux ainsi!
Hadès grogna à nouveau, regardant Héra avec froideur.
- Je ne ferais plus jamais ça! Tu m’entends? Jamais !
Héra, un sourire sur son visage, se mit à rire doucement.
- Voyez le bon coté de la chose, mon ami: Zeus ne me trompera plus. Et vous pouvez faire rire les morts !
Et dans un dernier rire, Héra s’éloigna d’un pas guilleret.
