Bon, huumm, j'me lance...
Enfin avant je tiens à vous prévenir, ce texte n'est pas vraiment ce que l'on peut appeler joyeux
(cette nouvelle fait partit d'un "recueil" de deux nouvelles, pour l'instant, trois bientôt, on pourras donc déjà plus appeler ça un recueil ^^) ...
Knocking On Death's DoorCette nouvelle à été écrite avec pour contrainte, son début et sa fin.Un dernier voyage
"Que pensez-vous de l'Allemagne au printemps madame ? C'est charmant à cette saison-là, vous ne trouvez pas ?" Jane et moi sommes là, assises, nous voyageons. Elle me parle de l'Allemagne au printemps, elle délire, elle se croit à Berlin.
Sauf que, justement nous ne sommes pas à Berlin, nous sommes juste dans notre bled pourrit, respirant l'air complétement
pollué par les gaz d'échappements de toutes ces voitures qui, jamais n'arrêteront de circuler.
Enfin, nous ne sommes pas dans cette ville, enfin, pas vraiment. Pour nous, nous sommes dans un autre monde, nous sommes
dans Notre squatt', et Notre squatt' n'est pas cette ville, Notre squatt' est une bulle dans ce bled pourri, un havre de paix, une
maison délabrée dans une vieille ruelle abandonnée. Lorsque nous passons le pas de la porte de cette maison, même si il n'y a
même plus de porte, on entre dans un autre monde, dans Notre monde.
Je regarde Jane, elle est à présent debout devant un mur, mur dont les couleurs m'explosent aux yeux tels des feux d'artifice.
Je me demande ce qu'elle fait. Enfin peu m'importe, je détourne le regard, toutes ces couleurs me sont insupportables.
Mes yeux se posent sur la seringue que j'ai déposée toute à l'heure sur le sol. Une seringue neuve, achetée pour l'occasion,
achetée pour mon anniversaire. Les seringues neuves sont rares chez moi, étant donné que je trouve tout juste de quoi payer
ma dose quotidienne.
Jane finit par me sortir de mes pensés en me demandant ce qu'ils font, Ils, c'est la bande, et la bande ces Notre famille. Ils
devraient d'ailleurs arriver d'une minute à l'autre. Je dis donc à Jane qu'ils ne devraient plus tarder et lui conseille de venir
s'asseoir en les attendant. Elle acquiesce et vient se poser à côté de moi.
Je jette un coup d'oeil par la fenêtre éclatée, il neige. Il neige à gros flocons. Nous avons froid. Nous mettons alors nos têtes
entre nos genoux, tout en soufflant sur nos mains avec l'espoir que cela nous réchauffe...
Mais tout à coup, un bruit me fait sursauter, un bruit de canette explosée contre un mur, puis des cris suivient de bruits
de pas dans l'escalier me parviennent aux oreilles. La porte de la pièce où nous nous trouvons s'ouvre à la volée, et là, dans
l'encadrement de la porte, se tiennent maintenant trois jeunes garçons grands et costauds, et une jeune fille emmitouflée dans
un sweat trop grand pour elle. C'est eux, c'est la bande.
Jane et moi échangeons un regard, et dans un même élan, nous nous jetons dans les bras de nos petits amis respectifs. J'enfouis
ma tête dans le cou de Nico pendant qu'il m'enlace de ses bras protecteurs, dieu que c'est bon.
Après quelques secondes qui m'ont semblées minutes, il relâche on étreinte. Je m'aperçois alors qu'Alice et Georges sont assis
contre le mur, une canette à la main, pendant que Jane est encore dans les bras de Dean.
Nico et moi allons rejoindre Alice et Georges.
Une fois assise, je m'empare du sac que Nico vient de déposer sur le sol, il fait un de ces bruit ce sac, ce qui n'est pas très étonnant
étant donné ce qu'il contient. Des canettes de bière, encore et encore, une bouteille de vodka qu'il à dû acheter pour l'occasion,
une bouteille de jus d'orange et au fond du sac, un sachet. Ce sachet contient plus d'H que je n'en ai jamais vu ! Un sourire s'accroche
à mes lèvres, je referme le sac et me blottis dans les bras de Nico.
Jane et Dean finissent par nous rejoindre, la soirée peut enfin commencer.
Pour notre couverture, mes parents pensent que je dors chez Jane et les siens qu'elle dort chez moi, ni les uns, ni les autres ne
prendront de toutes manières la peine de vérifier. Et les autres, eux, n'ont pas besoin de couverture, ils sont majeurs.
Les joints tournent et les canettes se vident, je suis bien, leurs éclats de rire, leurs cris, leur simple présence me rassurent.
Et ses bras me réconfortent. Il sort la bouteille de vodka, l'ouvre et me la met dans les mains. J'en bois une gorgée, deux, trois,
quatre, cinq, jusqu'à ce que je n'y tienne plus. Ma gorge est en feu, je lui rends sa bouteille. Je n'ai pas l'habitude de la vodka pure,
mais je me dis que c'est pour l'occasion.
La bouteille passe de mains en mains. Une fois à moitié vide, ou à moitié pleine, on la remplit de jus d'orange. Au contraire de
la vodka pure, j'adore la vodka-orange. On me passe la bouteille, et Nico, qui sait que j'adore ce mélange, me dit que je peux en
boire autant que je veux. Toujours est-il que ce n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Je vide donc la moitié de la bouteille,
c'est bon, une chaleur dans la gorge, cette chaleur, juste ce qu'il faut, pas au point de m'enflammer la trachée, c'est juste bon.
Je sens le mélange descendre dans ma trachée jusqu'à mon estomac, et puis c'est comme s'il se répendait dans toute les parties
de mon corps, une par une. La chaleur m'envahit toute entière, alors que dehors la température frôle les 0°C.
La bouteille continue de tourner, puis vient le moment où il ne reste plus rien, elle est vide, le vide plus au moin redouté par tous.
Nico sort alors de son sac le sachet, se prépare sa dose et fait tourner : "On partage aujourd'hui !" s'exclame-t-il. La surprise peut
alors se lire sur le visage de tous. On en partage jamais l'héro, je crois que nous sommes tous beaucoup trop accros. Ces derniers
temps, même Nico et moi ne partageaons plus.
J'hésite à me faire un shoot, mais je commence à être en manque et le fait d'être soûle ne m'arrêtera pas. Je prépare donc ma
seringue, et j'attends. J'attends que tout le monde soit prêt, j'attends de pouvoir commencer mon voyage en leur compagnie.
Je ne sais pas encore que ce sera le dernier.
Nous sommes tous prêt, piqués, ça y est c'est fait, le voyage peut commencer.
Mais alors que je m'attendais à la vague de bien être qui s'abbat habituellement sur moi après un shoot, ma vision commence
à se troubler anormalement. Les couleurs criardes des murs me brûlent les yeux, j'ai l'impression qu'ils vont exploser, je cris,
j'ai peur, j'appelle Nico, mon corps ne me répond plus. J'entends sa voix comme s'il était à des kilomètres. J'arrive tout de même
à distinguer quelques mots. Il me dit de ne pas paniquer, j'obéis, je ne panique pas. Toute la bande se rassemble autour de moi.
Nico m'allonge. Il me dit qu'il m'aime et qu'il ne veut pas me perdre. En guise de seule réponse, je lui ai alors adressé un dernier
et vain sourire, tout en plongeant une dernière fois mes yeux au plus profond des siens, c'était la seule façon qu'il me restait
pour lui dire Adieu...
Et je suis partie. Les choses sont comme ça quand on voyage, nicht wahr madame ?Zisko.
...
Ce texte à été corrigé, et recorrigé, mais il doit certainement y rester des fautes, j'espère que vous m'en excuserez =S
En espérant que cela vous a plus =)