Catalepsie charnel

Catalepsie charnel

Sous un pâle soleil deux corps s’enlacent,
Leurs ombres dansant sur un trottoir pavé.
Leurs bouches, l’une contre l’autre , s’embrassent,
Réduisant au silence la clameur d’une âme esseulé.

Le désir,vin de l’exquis,enivre les amants,
Les aiguilles du clocher se figeant,
Soumises aux vapeurs sensuels de la passion.

Cet homme ne vit que d’une simple émotion!
Sa femme se nourrissant du nectar de l’instant,
Ces bêtes gouttent aux ténèbres mutuellement,
Lèvres contre lèvres , chair contre chair.

Deux masques de cire s’éclairent,
Quels effluves pestilentiels en cet air?
De l’amour sensuel il ne reste qu’une chimère,
Sous la lueur d’un astre mourrant.

Langueur! Les rêves s’effacent,agonisants.
Deux carcasses , inertes , sur le sol gisant,
Achevdnt leur baiser dans l’obscurité du néant…