Le rêveur

Des formes graciles s’inclinent sur un Dieu,
Le dos arqués sous le poids des cieux,
Les Hespérides enveloppent un corps.
Et un esprit,enivré,au creux de l’ombre s’endort,
Pour s’en aller flâner au dehors.

Dans les bras d’une dame,belle masquée,
Sous une tendre caresse,douce liberté,
Les barrières du temps disparaissent,
Et les ténèbres s’affaissent,
Emportés par Éole?

Alors qu’en dessous,la ville s’affole,
Danse parmi les étoiles une lumière folle.
Minuit?Mais le présent est bien loin,
Rien n’a de limites,laissé à l’unique soin,
De cette âme,éternel et volatile.

Épris de passions futiles,
Zeus de son vaste univers,
Irréel,s’élevant au dessus de poussières.
Héros de sa propre fantaisie?
Songe le rêveur en sa splendide féerie.