J'ai écrits ça sur un coup de tête en m'inspirant d'une photo que j'ai prise. C'était une photo d'un menhir de Carnac (peut-être certain connaissent) en Bretagne ^^
C'est une histoire qui se passe au temps du Moyen âge.
Elle marchait dans cette petite ville, déserte à l’heure qu’il était, faisant attention à ne croiser personne de sa connaissance. Si elle se faisait repérer, tout serait fini, elle se ferait arrêter et finirait sa vie sur le bûcher.
La jeune fille rabattit un peu plus sa capuche sur son visage et cacha du mieux qu’elle pouvait ses cheveux d’un roux flamboyant. Elle continua à marcher droit devant elle, se dissimulant autant que possible. Passant de coin sombre en coin sombre et longeant les habitations. Arrivée à la sortie de la ville elle se détendit un peu. Elle regarda autour d’elle, s’assurant de sa solitude, et continua à marcher dans la fraicheur de la nuit. Pourvu qu’elle ne se fasse pas prendre ! Elle prenait un risque énorme, mais il le fallait !
La jeune fille pressa le pas, la route s’étendait au loin. Après dix minutes de marche, Felydia déambulait à présent dans l’herbe au milieu des arbres. L’adolescente était nerveuse, se retournant à chaque bruit, craignant d’être suivie. Elle regarda devant elle : elle toucherait bientôt au but.
Une fois la forêt traversée, elle trouva ce qu’elle cherchait.
Felydia s’assura une fois de plus qu’elle était bien seule avant de s’avancer face au menhir. Elle l’observa un instant en silence, pensant à son action prochaine. La jeune fille scruta les alentours une fois de plus, puis ouvrit son sac et en sortit quelques objets bien mystérieux. L’adolescente les disposa en forme d’étoile devant l’immense mégalithe, puis les encercla avec des bougies qu’elle alluma. Elle attrapa son sac, fouilla dedans et en sortit un morceau de parchemin. Se plaçant devant le pentagramme qu’elle venait de créer, elle commença à lire les mots inscrits sur la feuille à voix basse.
Une branche craqua. La jeune fille sursauta, se retourna et observa attentivement les alentours.
Felydia patienta ainsi, méfiante, cinq minutes, appréhendant le fait de voir quelqu’un surgir à tout moment des arbres. Rassurée de n’entendre plus aucun son à part le doux bruissement du vent dans les branchages, elle continua ce qu’elle avait commencé. La jeune fille récita les incantations inscrites sur son morceau de parchemin d’une voix légèrement plus forte que précédemment, ses intonations allant crescendo.
Une brume blanche fit son apparition au centre des objets déposés à terre. L’esprit allait apparaître d’un moment à l’autre. Son invocation fonctionnait à merveille. L’adolescente ferma ses yeux émeraude tout en continuant son sortilège. Elle rouvrit les paupières et cru discerner des visages autour d’elle. Felydia plissa les yeux et découvrit avec stupeur qu’elle était encerclée.
« Ça suffit sorcière ! Arrête ça tout de suite ! hurla l’homme face à elle, l’air menaçant. »
La jeune fille abasourdie cessa de chanter. La brume s’évapora laissant dans l’air une légère impression de voile. L’adolescente ne comprenait pas. Comment avait-elle pu se faire prendre comme une débutante ? Elle avait pourtant été prudente !
Sa feuille lui échappa des mains et tomba à ses pieds se réduisant en cendres au seul contact du sol.
« Comment as-tu fais ça ? »
Les hommes présents autour d’elle semblaient méfiants, mais l’homme face à elle la défiait du regard prêt à l’abattre si nécessaire.
« Garde tes bras le long du corps et ne bouge pas ! Ordonna-t-il. »
Quand elle eut exécuté ses ordres, il fit signe au soldat le plus proche de la sorcière. Il s’approcha d’elle sur la défensive.
Felydia chercha un moyen de s’enfuir, mais elle n’avait aucune échappatoire. Elle était coincée ! L’homme arriva près d’elle, lui saisit les poignets fermement et lui passa les fers aux bras.
C’était terminé. Elle s’était fait avoir par l’inquisition. Elle allait être condamnée, pour sorcellerie, à brûler en enfer pour l’éternité.