Un texte écrit le 26 janvier 2008 ... Certain y verront de la souffrance, du regret, d'autres de l'amour ...
Et moi je serai là, dans tes rêves, tes prières.
Déesse du soir dans l'abîme profond de ton souvenir, dans l'angoisse de l'oubli, fuyant le passé, rattrapant le temps. Je ferme les yeux, pose ma main sur ton coeur qui bat malgrès tout, sentinelles aux aguets. Je me morfond dans ton silence, espérant encore pouvoir savourer quelques autres mots doux de toi. Senteur douceâtre de l'euphorie existencielle, tu trésailles, tu trembles puis finalement te recroquevilles, luttant contre ce délicieux frisson qui te parcourt l'échine. Je pose ma tête sur ton épaule et sens ton cou. Beauté suprême à l'enivrant parfum frais, douceur amère de ta peau chaude et réconfortante. Désir charnel dans toute son ardeur. Aux confins de mon corps il se consumme et me consumme, ce petit feu dont personne ne soupçonne l'existence. Dans l'abysse fossé que tu as créé en partant, je te cherche. Dans l'absolu infini, tu es là, devant moi, tu me souris, je le sais sans te voir. Une opulence de souvenirs me revient. Je ne te connais que trop bien pour savoir où tu te caches. Là, je peux te sentir à mes côtés. Te toucher, te caresser, te dévorer des yeux puis les fermer juste pour laisser à mon esprit le soin de ré-imaginer chacun de tes traits. Tout en toi me devient lancinant, obsédant.
Ces sentiments enfouis font en moi un haut brasier, foyer d'intensité, théâtre de la scène finale. Un dernier affrontement, un de plus, un de trop. L'étrange voluptée s'amplifie, tout comme l'inquiétude s'intensifie. L'extase entre en scène pour le beau spectacle que la vie daigne nous offrir. Toi et Moi. La saveur de ta bouche, la douceur de ta peau, le parfum de ton cou, ce merveilleux amalgame de passion. Je m'assure une dernière fois que tu es bien là puis petit à petit je replonge dans mes songes. Du haut de la citadelle. Mon indispenable, mon essentiel.
Louanges à quelqu'un qui n'est plus d'ici. Aprêté de la vie. Grâce de l'amour. Sous les voûtes de nos bras, coule notre histoire. Un jour elle ne sera plus que l'épilogue tragique d'une époque révolue et regrettée. Petit tas de souvenirs épars témoignant de l'attachement de deux êtres ou de moments réticents à l'oubli.
Ramassi de mots, enchevêtrement de phrases. Sans grand intêret.
Je suis éprise de toi. Mais tout ça n'est qu'absurdités. J'en arrive même à croire que je t'aime.